Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de zonage pour les masseurs kinésithérapeutes en juin 2024, la France se dote d'outils pour mieux répartir les professionnels de santé sur son territoire. Une attention particulière est portée aux zones sur-dotées, où l'offre de kinésithérapeutes excède la demande. Bien que la réglementation vise à limiter les nouvelles installations dans ces zones, des possibilités existent néanmoins pour les professionnels souhaitant exercer dans ces régions attractives.
Modalités d'Installation en Zone Sur-dotée
ATTENTION : Le conventionnement dérogatoire ne peut être accordé que s’il est avéré que l’offre de soins spécifiques est insuffisante dans la zone sur dotée concernée. Pour en bénéficier, le masseur kinésithérapeute demandeur doit justifier de sa pratique particulière à hauteur de 50% d’actes spécifiques réalisées pendant les trois dernières années précédant sa demande de conventionnement. Il s’engage à ce titre à réaliser 50% d’actes correspondants à l’activité spécifique pour laquelle le conventionnement lui a été accordé à titre dérogatoire dans la zone sur dotée.
Perspectives d'Avenir
La nouvelle réglementation de zonage cherche à trouver un équilibre entre les besoins des zones sous-dotées et les réalités des zones sur-dotées. Pour les kinésithérapeutes, s'installer dans une zone sur-dotée reste possible mais nécessite de répondre à des critères stricts et de justifier d'une valeur ajoutée pour la région.
Les professionnels doivent envisager des stratégies innovantes pour se différencier, par exemple en se spécialisant dans des niches thérapeutiques ou en développant des partenariats avec d'autres professionnels de santé. La réussite dans ces zones dépendra aussi de leur capacité à s'intégrer dans le tissu médical local et à contribuer positivement aux projets de santé communautaire.
Conclusion
Bien que la nouvelle réglementation de zonage impose des restrictions pour les installations en zones sur-dotées, les opportunités existent pour les kinésithérapeutes déterminés à exercer dans ces régions. En naviguant habilement dans les exigences administratives et en s'intégrant dans des structures de santé collaborative, ils peuvent tirer parti des avantages qu'offrent ces zones tout en participant activement à l'amélioration de l'accès aux soins sur l'ensemble du territoire français.
En tout état de cause, en cas de refus, il est possible de faire un recours amiable devant la Caisse Primaire d'Assurance Maladie ayant rendu la décision de refus. Si ce recours amiable n'aboutit pas au terme d'un délai de 2 mois, le kinésithérapeute demandeur dispose d'un délai de 2 mois pour saisir le Tribunal compétent.
Il est important de se faire assister par un avocat dans le cadre de cette procédure, que ce soit au niveau de la demande de conventionnement ou au niveau du contentieux, et ce afin de maximiser les chances d'obtenir un conventionnement dérogatoire.
Bonjour, je suis Anouch, Avocate au Barreau de Marseille, et je peux vous accompagner dans toutes vos démarches ☘
©Anouch Kambourian. Tous droits réservés.
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